dimanche 14 décembre 2008

De la liberté religieuse

Georges Fenech :
Des comités de salut public
à la Miviludes


(tiré du CALP)
Le rapport « Justice face aux dérives sectaires »,de Georges Fenech nouveau président de la Miviludes, permet de cerner les nouvelles orientations de la Miviludes. M. Fenech tend à faire de la Miviludes un instrument qui mélange l’exécutif, le législatif et la justice. Il demande dans son rapport :




- La formation du personnel judiciaire : Celle-ci étant assurée par des acteurs de la lutte « anti-sectes », c’est l’indépendance de la justice qui est remise en cause. M. Fenech va même plus loin : selon lui, être membre d’un nouveau mouvement religieux ne serait pas le fait du libre arbitre de la personne, aussi préconise-t-il que les juges des tutelles puissent internés les « adeptes consentants ».




- Un cadre législatif pour la Miviludes : ainsi cette institution, placée sous l’autorité du Premier ministre aidé du lobby « anti-sectes », deviendrait permanente, devenant, ainsi, une commission de « salut public » comme la terreur avait instituée les comités de salut public et les tribunaux révolutionnaires. La Miviludes agit comme une entité partisane qui ne tient aucun compte des avis des universitaires et des exemples européens comme Inform en Grande-Bretagne. La France avec la Miviludes s’enferme dans une logique de stigmatisation des mouvements et de mécanisation de la justice.La rapporteuse de l’ONU Asma Jahangir avait, il y a deux ans, condamné cette politique, écrivant dans son rapport : « La Rapporteuse spéciale forme l’espoir que les futures initiatives de la MIVILUDES seront conformes au droit à la liberté de religion ou de conviction et qu’elles éviteront les erreurs du passé. Elle continuera de suivre de près les différentes actions qui sont entreprises par la Mission interministérielle. » Une fois de plus, la France, avec la nomination de M. Fenech, montre que la notion de droit de l’homme est à « géométrie variable » car avec la réalisation de ce programme nous ne serons plus égaux devant la loi selon que nous appartenons ou non à un mouvement qui « dérange » la Miviludes et les lobby « anti-sectes ». Ainsi le paroissien d’un mouvement reconnu dans un pays voisin devient en France un « adepte consentant » qu’il faut mettre sous tutelle.




BREF COMMENTAIRE SUR LE RAPPORT FENECH DU 24/09/2008


Ce rapport, qui a été remis au Premier ministre le 24 septembre 2008, n’a été rendu public que fin octobre. Il est vrai que ce document risquait de faire « tâche » à la veille de la Conférence de Varsovie portant sur l’état des libertés en Europe… Ce rapport est marqué du sceau de la continuité. Il comprend du « bon », du « moins bon » et de l’incompréhensible.LA CONTINUITE : les forces issues du passé La France est régulièrement ravagée par une vague de fond faite d’intolérance, de discrimination et de violence. Vague qui surgit et devient visible lorsque les événements nationaux ou internationaux s’y prêtent. Ces forces, sans remonter à la nuit des temps, se sont manifestées à plusieurs reprises : la Terreur, la guerre de Vendée, la Commune, l’affaire Dreyfus, la séparation des Églises et de l’Etat, Vichy, la colonisation et la décolonisation… et, aujourd’hui, les minorités spirituelles. Les cibles (ou plus exactement « le gibier ») de ces forces changent parfois au cours des âges, mais l’inspiration idéologique reste constante et trouve régulièrement de nouveaux adeptes (« consentants » ?). Ainsi, en cette fin octobre 2008, la dénonciation d’une équatorienne sans papier par un fonctionnaire municipal a rappelé la triste époque de Vichy où la délation et la dénonciation étaient pratiques courantes chez certains individus. Il ne s’agit malheureusement pas d’un fait isolé. Elle semble lointaine l’époque où Charles Trenet chantait : « Douce France, oui berceau de mon enfance… » et Jean Ferrat évoquait « Ma France »…Lire la suite de l'article

samedi 6 décembre 2008

The Game Is Over !




"Le jeu est terminé".


C'est en ces termes que les spécialistes politiques se sont adressés aux responsables économiques concernant la crise financière qui nous ébranle. Suite à notre article paru l'an passé sur les puces RFID, je ne peux que faire un parallèle pour exposer qu'aujourd'hui, le terrain me semble tout dégagé pour la venue de l'Antichrist dans le monde : Le Jeu est terminé !Les années 80 ont observé la fin du système communiste, les années 2000, celui du capitalisme. Cependant, nous assistons à une fin programmée et contrôlée ! En effet, depuis le 11 septembre 2001, le monde de la finance des Etats-Unis a tenté de prouver au monde que son système était valable en prêtant aux foyers des sommes faramineuses qu'il ne possédait pas. Les conséquences n'ont pas été si longues pour démontrer, par la récente crise des Subprimes que le système illusoire et illusionniste dans lequel nous vivions touchait à sa fin.Lorsque l'Apocalypse parle de Babylone qui tombe, on ne peut s'empêcher de faire le lien avec ce qui se passe actuellement, de par le monde.
Apocalypse 18:2 Il cria d'une voix forte: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur et un repaire de tout oiseau impur et détesté.
Dans la Bible, Babylone représente la domination financière par laquelle nul ne peut ni acheter, ni vendre, sans le signe, symbole de son système. Nous ne pouvons concevoir qu'un simple correctif systémique pourra apporter une solution au problème que nous rencontrons, comme le pensent encore certains décideurs Européens. D'ailleurs, des proches du président américain sortant n'ont pas hésité à proclamer que "c'est la fin du monde". Côté Européen, à part Madame Merkel (mais pourquoi la presse nous parle-telle si peu de ses réserves ?), parle de fonder un nouvel ordre économique par la création d'un "Interpole Financier".En France, le mois dernier, toute tentative d'aide aux établissements bancaires aurait été perçue comme "une grande entorse au pacte de stabilité". Or, Monsieur Henri GUAINO, conseiller du Président, n'hésite pas à dire que "les critères de Maastricht ne sont pas une priorité". Pendant ce temps, l'Angleterre, quant à elle, tente de nationaliser les banques, sur le modèle de la Northenrock !Quel paradoxe, dira-t-on, surtout si on considère que la Banque Fédérale de Réserves des Etats-Unis (qui n'a de fédéral que le nom !), a été créée en décembre 1913 par 6 grandes banques anglaises dans un but bien claire de faire un maximum de profit.En fait, cela correspond exactement à un plan précis qui conduit l'humanité entière à voir l'émergence d'un Homme qui sera au contrôle des Finances mondiales, de la Politique et du Religieux. Cet homme, la Bible le décrit comme l'Antéchrist qui précède la seconde venue de Jésus.Le terrain est donc préparé pour accueillir cette réalité biblique. Il y a encore 50 ans, on aurait eu du mal à imaginer un système pouvant contrôler les finances des individus de la planète. Le texte biblique pouvait alors nous apparaitre comme une simple allégorie de la lutte du bien contre le mal. Qui aurait imaginé que la création d'une carte d'identité, aux Etats-Unis, serait un riche terreau au contrôle financier.Ne nous trompons pas de cible ! Lorsqu'on cherche des coupables, ou qu'on dénonce des responsables de sociétés qui vont faire la fête à 100 000 $, alors que leur société vient d'être sauvée de la faillite par un état, nous ne sommes pas loin des principes des dirigeants de la république Hellénique de l'Antiquité : le Peuple demande du spectacle, des têtes qui tombe, du Jeu ! Alors, pour calmer le peuple, on livre des têtes.


En parlant de Jeu... Nous ne sommes pas sans ignorer qu'il y a un nouveau loto en France. Lorsqu'on sait que 50% des recettes vont directement dans les caisses de l'état, n'y a t-il pas de quoi se demander où est l'éthique dans une situation de crise financière ! Voici un bel impôt quasi direct ! Le Jeu est terminé !En France, et bientôt grâce au G8, on va tenter d'apporter une solution à cette crise. On entend que les économies des particuliers, placées en banques sont garanties jusqu'à 70 000 €, par compte. Il n'en faudrait qu'un rien pour que cette somme ne soit plus garantie par compte, mais par personne. Alors on verrait en effet une véritable nouvelle Donne économique qui donnerait naissance à un Nouvel Ordre Mondial !Nous y Sommes !A l'heure ou les Grands de ce monde pensent sérieusement à établir un SMIC MONDIAL, en prenant le contrôle des finances de la planète, nous sommes en droit de nous retourner sur nous même et de nous interroger pour savoir par quel effet de magie avons nous troqués notre humanité, notre spiritualité pour des biens matériels et passagers ? Il est donc encore temps, aujourd'hui, et tant qu'on peut dire "aujourd'hui", de se tourner vers celui qui, il y a deux mille ans de cela a proclamé : "Je suis Le Chemin, La Vérité, La Vie", afin d'obtenir de lui une réponse à nos questions.

jeudi 4 décembre 2008

De l'accompagnement pédagogique

En août 2008, sortait un appel d’offre qui demandait aux différents centres de conseils en formation de faire des propositions afin d’accompagner des formateurs adultes des CFA. Généralement, les dirigeants des centres de formation aux Antilles qui se posent des questions sur l’apprentissage vont faire le constat que les formateurs occasionnels ou permanents sont souvent des experts, mais qu’ils n’ont pas toujours les compétences pédagogiques nécessaires pour transmettre leur expertise.

Nous avons été très surpris que des professionnels du secteur fassent des propositions qui ne prenaient pas en compte certains principes pédagogiques. Ainsi, un centre était devant la problématique suivante : des jeunes sans qualification ayant rencontré des difficultés dans le système scolaire ont abandonné leurs études. Ils ont été placés dans des programmes d’apprentissage et de remise à niveau, mais ont encore abandonné le programme : Que faire avec ces jeunes ? Ce centre a donc proposé de répondre à la situation de la façon suivante : « si ces jeunes n’ont pas le ‘niveau’, nous allons leur dispenser une formation de 28 heures de cours magistraux par semaine en centre de formation afin qu’ils acquièrent ces connaissances de base sur tel et tel sujet ». Un peu surpris de la réponse de ce professionnel, nous avons proposé une approche qui prend en compte les travaux de Houssaye sur ce qu’on appel le triangle pédagogique, mais il apparait clairement, encore aujourd’hui, que dans les pratiques d’apprentissage, les centres de formation considèrent l’apprentissage comme la communication d’une information détenue par un expert à une personne novice qui se doit d’engranger cette connaissance qui lui est dispensée.
Il est donc impératif de bien préciser ce qu’est l’accompagnement, et ce qu’il n’est pas. Il ne s’agit pas simplement de rechercher des méthodes et des techniques permettant au pédagogue de faciliter l’apprentissage et la mémorisation. Un simple apport méthodologique sur la pédagogie des adultes, l’animation de sessions de formation, de découvertes de nouveaux outils est certes intéressant mais insuffisant pour répondre à des questions d’identité sociale et de construction de soi, particulièrement dans notre société multiculturelle.
Dans ce qu’on appelle le triangle pédagogique, c’est l’élément du savoir qui est l’intermédiaire entre l’Apprenant et le Formateur. Ce schéma permet de transcender la problématique qui consisterait à opposer de façon bipartisane le formateur « omniscient » et l’apprenant « ignare ». Dans un bipartisme, vient se greffer, en plus de cette problématique, celui de la représentation symbolique culturelle dominant-dominé [1].

Complexité de la formation aux Antilles
L’espace « microsocial » de la formation est donc beaucoup plus complexe qu’il n’apparait. En effet, il met en action deux forces, deux vecteurs : celui de l’apprenant et celui du formateur qui renferment en eux autant de complexité due à l’identité et l’expérience de chacun. Fixer son attention sur l’objet du savoir, plutôt que sur l’une ou l’autre des parties permet donc une action modératrice, régulatrice. Ce choix neutralise le désir qu’aurait chacun de se situer dans une relation de domination ou de défiance à l’égard d’autrui. Cependant, nous nous devons de préciser ici que ce schème, cette posture comprendrait un risque : celui de diviniser la connaissance et de la rendre impersonnelle si elle n’est pas elle-même modulée par un correcteur éthique en retour. Un regard qui permet à chacune des parties d’assimiler tout nouvel élément dans le rapport qu’il a au savoir, mais aussi au regard de l’analyse de l’autre. Chacun est donc ici valorisé, tant l’apprenant que le formateur. Ce mouvement constant de réinterprétation permet donc d’établir de nouvelles représentations et une meilleure compréhension de l’autre dans son espace et contexte propre. C’est à cet égard que Jacques Coursil parle de « Travail en cours ». Le souci de soi permet à l’acteur social et à tout apprenant de s’interroger sur les vertus de l’autonomie du savoir. Selon nous, il est important qu’une formation puisse s’appuyer sur une pédagogie active basée sur le principe que l’on retient mieux ce que l’on apprend en joignant le geste à la parole et surtout en construisant soi-même son propre savoir. Ainsi, les activités peuvent être perçues comme un moyen de résoudre un problème. Les solutions construites par l’apprenant lui permettent donc d’améliorer sa propre compréhension et d’augmenter ses possibilités d’action dans son environnement.

Complexité du rapport apprenant/formateur.
Comme l’indique J. Dubois dans son dictionnaire, si le bilinguisme concerne l’utilisation de langues ayant le même statut, la diglossie, quant à elle, s’applique à présenter une situation dans laquelle une des deux langues ont un statut différent. La question s’est posée dans un contexte religieux avec la transmission du texte biblique hébraïque en Grec par la traduction des Septante. Sur un autre registre, très récemment l’écrivain franco-mauricien Jean-Marie Gustave Le Clézio ne cache pas avoir été influencé par ses origines familiales mêlées, mais aussi par ses voyages et son goût marqué pour les cultures amérindiennes. Lors de la remise du Prix Nobel de Littérature, en 2008, il va appuyer son discours sur la difficulté qu’un antillais va rencontrer à transmettre et traduire sa pensée créole en langue française. Si pour le juif du IIIème siècle, l’hébreu appartient à un groupe de langue qui utilise un système métaphorique, il pouvait s’inquiéter à voir traduire de façon littérale un texte fort en images, en une langue qui utilise un système conceptuel dans lequel un mot représente un concept, alors que dans le premier système, à un mot, s’attache une idée ou une image. Ce conflit linguistique est aussi un conflit socioculturel et sociopolitique, comme le souligne Jean Bernabé.

« Manger du mil ne fait pas de toi un africain ».
En Amérique du nord on parle depuis les années 70 de « black on the outside, white on the inside ». Les acteurs de la formation s’accordent pour dire qu’apprendre un métier revient à acquérir une base de connaissances. Une différence est parfois faite entre ce qu’on appelle la professionnalité et le professionnalisme qui prendra en compte la présence d’une identité professionnelle. Cette identité ne peut s’acquérir que dans la représentation issue soit de l’expérience de terrain, soit d’une modification et adaptation de connaissances initiales (acculturation – inculturation). Nous proposons de considérer le lieu, l’espace d’apprentissage comme un « a-topos » idéal, qui se heurte, dans la réalité, à bien des difficultés :

Conclusion : Vers une pédagogie Freinet de l’adulte ?
Il serait intéressant de reprendre les « invariants » de Célestin Freinet afin de l’adapter à l’adulte, avec les modifications que cela Des questions peuvent subsister lors de l’analyse des choix de l’apprenant. Son projet et son orientation sont-ils choisis ou subis ? Quelle est donc sa motivation? Comment vit-il sa construction identitaire ? Son identité est-elle positivée ou non ? En marge de ces questions, il semble important d’utiliser un espace pédagogique tripolaire, afin de favoriser l’échange des parties. Cette conception tripolaire est aussi utilisable dans les prestations d’accompagnement. Ainsi, comme c’est au travers de la prestation que l’échange se fait, il permet de désamorcer des situations au sein desquelles l’accompagnant se doit de prendre en compte la situation sociolinguistique de l’apprenant, sans pour autant s’excuser de ce qu’il est, et pour l’apprenant, d’être accompagné dans une démarche authentique dans laquelle il n’a pas a s’excuser des circonstances qui l’on poussé dans ce programme d’accompagnement, ou d’apprentissage. Dans ce sens, cet espace d’apprentissage peu devenir un véritablement lieu d’enrichissement réciproque pour chacune des parties.







_________
[1] Brigitte ALBERO, l'autoformation en contexte institutionnel, du paradigme de l'instruction au paradigme de l'autonomie, Ed. L’Harmattan, Paris, 2000, 306 p.

mardi 2 décembre 2008

Claude Lévi-Strauss a 100 ans !



Il est un livre qu'un antillais se doit de lire... Tristes tropiques.

S'en doutait-il ? En 1955, Claude Lévi-Strauss sortait l'ouvrage qui allait transformer à tout jamais notre conception occidentale de l'autre. Redonnant sa dignité aux sociétés indigènes du Brésil central par la nouvelle perception qu'il propose. Plus que jamais, ce message est d'actualité, au regard des difficultés et différences culturelles qui semblent opposer pas seulement les nations entre-elles, mais des voisins entre eux.

Lévi-Strauss présente sa recherche ethnologique selon une théorie à partir de laquelle son terrain d’exploration paraît réduit à un rôle d’objet. Il nous semble que les questions suscitées sont déterminées en vertu d’un intérêt propre à l’homme de son époque (et par extension, l’homme de notre époque). Aussi, le terrain ne peut répondre que dans les termes de la théorie et dans les directions qui ont été prévues par Lévi-Strauss lui-même. Il est donc évident qu’il y a matière à réflexion dans cette opposition entre sens commun et sens théorique. Mais, dans la mesure où nous mettons en rapport l’éthique de l’éducation traditionnelle face à l’éducation moderne, quels sont les motifs qui nous permettront d’apprécier cette éthique, et plus précisément, la dynamique, s’il y en a bien une, de cette éthique. En effet, comme une théorie d’ensemble, certains ethno méthodologues croient qu'il faudrait interpréter le droit des peuples comme un modus vivendi, une manière de vivre s’accommodant du « naturel ». L’homme moderne, hyper technologique serait invité à se tourner vers cette éducation traditionnelle afin d’être en harmonie avec lui-même. N’est-ce pas, en quelque sorte, ce que nous remarquons avec le pragmatisme observé dans certains pays, et le désir des institutions françaises de s’en inspirer afin de l’appliquer, par exemple, dans le domaine de l’éducation. En effet, n’est-il pas vrai qu’il existe un désir de mettre plus en rapport l’université et le monde du travail afin de mieux professionnaliser le monde académique, comme c’est le cas de plusieurs pays anglophones. Cependant, si les principes du « droit des peuples » ne sont que le résultat d'un modus vivendi, cela a pour effet d'en limiter la portée universelle et donne à penser qu'ils doivent être subordonnés à des principes qui s'appliquent à des individus. On parle alors de « droit des gens ».

En contrepartie, Coulon introduit ce que nous pourrons appeler un principe correcteur moral qui va au delà d’une théorie de la justice et d’un principe de tolérance. Pour lui, d’avantage qu’une théorie constituée, il s’agira d’adopter une nouvelle posture (éthique) intellectuelle.
C’est dans ce sens que l’on peut établir une théorie mettant en présence le naturel et le culturel. Dans un premier temps, nous replacerons cette question dans le contexte rédactionnel de Lévi-Strauss, en tentant de présenter une situation, ensuite nous définirons la problématique soulevée par ce texte, en rapport avec la sociologie et plus précisément le lien social qui existe dans les sociétés dites premières. Enfin, non pas comme une conclusion, mais comme un dépassement, notre étude pointera du doigt les chemins empruntables pour une définition de l’éducation au sein d’une société postmoderne hyper technologique face à la recherche individuelle toujours croissante de l’épanouissement personnel. Nous mettrons en gros plans les dérives que de telles positions génèrent, ainsi que les « chances », qu’elles engendrent, particulièrement dans nos sociétés des Antilles Françaises.